Dans le cadre de la mission de contrôle et d’évaluation des politiques publiques qui est la sienne, l’Assemblée nationale a convié les professionnels de la santé bucco-dentaire pour faire un premier point d’étape sur le 100 % Santé, huit semaines après son entrée en vigueur.
A l’occasion de cette rencontre, le délégué général des CDF a tout d’abord expliqué que la mise en place de cette réforme s’est déroulée selon le calendrier prévu, grâce à un effort conséquent des chirurgiens-dentistes français en faveur de l’accès aux soins.
Néanmoins, suite à la consultation de l’ensemble de leurs 10 000 adhérents, les CDF ont évoqué certaines situations problématiques pour les professionnels, telles que des latences ou absences de retours de devis, la non-prise en charge d’actes pourtant en reste à charge zéro, ou encore des erreurs de renseignements dues à un manque de préparation de certaines complémentaires. Pour que ces dysfonctionnements trouvent une résolution rapide, Marco Mazevet a rappelé que le président des CDF s’est entretenu :
- le 13 février 2020, avec Maurice RONAT, président de l’UNOCAM et les représentants des trois familles de complémentaires santé ;
- le 27 février 2020, avec Thierry BEAUDET, président de la Mutualité française.
Ils se sont engagés à les corriger rapidement et des modalités de contrôle ont été définies.
Par ailleurs, si les praticiens de santé ont pu constater que de nombreux patients qui différaient leurs soins revenaient dans les cabinets, le délégué général a souligné que les efforts consentis sur la prévention et la prise en charge précoce n’étaient toujours pas à la hauteur d’une politique ambitieuse pour la santé orale des Français. Les CDF réclament à cet effet que les mesures, comme les vernis fluorés ou la prise en charge globale de la prévention fondée sur le risque individuel, soient généralisées à toutes les tranches d’âge. Marco Mazevet en a profité pour préciser que les mesures contenues s’étalaient sur cinq ans et que la 2ème phase venait tout juste d’entrer en vigueur. Cette convention n’est qu’une étape qui a permis la revalorisation de certains actes opposables, ces mesures devront se poursuivre lors de la suivante.
Enfin, le délégué général a sensibilisé le député Isaac-Sibille sur la question des assistant(e)s dentaires de niveau 2, dont l’instauration permettrait de dégager du temps médical sur l’ensemble du territoire français.
Une réunion entre les partenaires conventionnels du secteur dentaire est planifiée en avril prochain pour assurer le suivi de cette réforme.