30 juin 2022
Nous marchons vers notre futur et pourtant nous ne regardons clairement que le chemin parcouru.

Toutefois, les yeux ouverts et les sens en éveil, il nous faut anticiper les mauvais coups et éviter les sorties de route. Mieux que cela, il faut créer le futur pour ne pas le subir.

Il y a ceux qui portent une vision d’avenir, et les autres.

Notre profession est aux prises avec ce clivage dont le meilleur exemple est sans doute les centres dentaires sous statut associatif. Ils se multiplient bien loin des déserts médicaux, à la recherche d’un profit à court-terme totalement assumé. Cela fait penser à ces commerces qui s’ouvrent pour quelques mois ou années avant de mettre la clé sous la porte, et rouvrir pour vendre le nouveau produit à la mode. D’un produit à l’autre, toujours les mêmes intérêts en arrière-plan pour passer d’un business à l’autre. Aucune projection au-delà de 3 à 5 ans.

Il y a ceux qui portent une vision d’avenir, et les autres.

Que deviendront les patients dans ce schéma purement mercantile ? Que deviendront les chirurgiens-dentistes salariés et les personnels de ces centres uniquement orientés sur les actes les plus rémunérateurs du moment ?

Au retour du Congrès de Dijon, qui a installé une nouvelle équipe pour diriger les CDF, une journaliste me demandait : « quelle est votre ambition ? » Sans hésiter, voir loin et anticiper l’avenir est la clé de l’action syndicale que nous portons mais ce ne sera pas suffisant. L’ADN des CDF a toujours été d’articuler vision et action, parce qu’il ne sert à rien d’anticiper l’avenir et dénoncer ce qui doit l’être, sans jamais travailler à se faire entendre.

Notre ambition, c’est construire notre avenir professionnel commun.

 

Alain Vallory Secrétaire général