Et il a ajouté que « les travailleurs comprennent que le syndicat est celui qui cogère et qui apporte aussi des services localement ».
Cogestion et services.
Les mots prononcés par Emmanuel Macron font référence à sa vision de la place des partenaires sociaux dans le système français. Ils visent une forme de codécision entre l’État et les partenaires sociaux pour faire face au besoin de structurer le dialogue à tous les niveaux de la société.
Ces mots prennent un sens encore plus fort dans le syndicalisme médical et celui de la chirurgie dentaire en particulier.
Dans le cadre du dialogue social au sein de la branche dentaire, Les CDF pèsent pour plus de 74 % de la représentativité patronale et sont depuis des décennies « l’organisation la plus diligente » de la branche. En cogérant l’évolution et l’adaptation permanente de la convention collective des cabinets dentaires, c’est une équipe dentaire plus performante et plus en adéquation avec les conditions de l’exercice d’aujourd’hui et de demain que les CDF construisent. L’assistante dentaire de niveau 2, qui donne une nouvelle dimension au rôle et aux compétences nos plus proches collaboratrices, en est l’exemple le plus marquant.
Mais c’est aussi dans la gestion du système de santé bucco-dentaire avec l’Assurance maladie obligatoire et complémentaire que les CDF exercent de façon pleine et entière leur mission de corps intermédiaire, comme force de proposition et de codécision. La responsabilité d’un syndicat comme le nôtre est aujourd’hui de s’inscrire dans le débat du financement de la santé orale, en faisant valoir l’ensemble de ses revendications, mais surtout en prenant toute sa part dans la gouvernance du système conventionnel qui organise l’ensemble de l’exercice libéral de la profession.
Ne pas prendre ses responsabilités dans la cogestion du système de santé signifie clairement renoncer à agir.
Aux gesticulations stériles sur les réseaux sociaux, Les CDF ont toujours préféré dans le cadre du dialogue prôné par le président de la République, s’inscrire dans une démarche de très fortes revendications et de sollicitations permanentes des pouvoirs publics, assortie de solides propositions pour peser concrètement sur les négociations et prendre toute leur responsabilité dans la cogestion du contrat conventionnel. Pour un syndicat, ne pas prendre ses responsabilités dans la cogestion du système de santé signifie clairement renoncer à agir.
Mais le chef de l’État rappelle que les deux piliers du syndicalisme sont la politique, au sens de la gouvernance de l’environnement professionnel, et le service qu’il doit à ses adhérents. Là encore, Les CDF ont montré depuis l’origine leur capacité à développer des services toujours plus pertinents et performants vers leurs adhérents. Les services apportés localement par nos 100 syndicats départementaux confédérés constituent une force sans égale. Au niveau national, des équipes entières apportent quotidiennement expertise et soutien à nos syndiqués dans tous les domaines de la vie professionnelle.
Les 18 et 19 octobre, les délégués départementaux des CDF réunis à Paris en Conseil d’administration confédéral auront à se prononcer sur plusieurs nouvelles formes d’organisations et de services, toujours plus performantes et innovantes.
Les CDF ne cesseront jamais par la robustesse de leurs convictions de réinventer le syndicalisme.
Pierre-Olivier DONNAT Secrétaire général