Les CDF font encore ici la démonstration de leur sens des responsabilités et de leur engagement vers une médecine bucco-dentaire moderne et partie intégrante de la santé générale. Car les enjeux de cet ACI sont ceux d’un nouveau schéma d’organisation entre professionnels de santé, dans lequel les chirurgiens-dentistes doivent faire valoir leurs spécificités médicales et tenir la place qui leur revient.
Bien sûr, il se trouvera encore quelques démagogues et autres organisations syndicales populistes pour faire croire, à grand renfort de vociférations et autres gesticulations stériles, que les dispositions de cet ACI constituent les nouveaux accords de Munich de la dentisterie, ou la capitulation de l’exercice libéral devant la technocratie galopante des agences régionales de santé, du gouvernement, ou de l’Europe…
Mais à l’instar de plus de vingt syndicats de professions de santé, dont trois syndicats de médecins, les CDF vont porter leur signature sur un document dont ils ont mesuré avec objectivité et réalisme l’intérêt pour l’ensemble de leurs membres, et en particulier pour tous ceux déjà engagés ou qui souhaitent s’impliquer – volontairement – dans les nouveaux modes d'exercice coordonné, dont les CPTS font partie.
Contrairement aux maisons de santé, les CPTS n’impliquent pas de regroupement géographique des professionnels de santé
Contrairement aux maisons de santé, les CPTS n’impliquent pas de regroupement géographique des professionnels de santé dans un même lieu d’exercice. Elles ont pour missions essentielles la coordination interprofessionnelle, l'amélioration de l'accès aux soins, c’est-à-dire l’accès au médecin traitant et aux soins non programmés, l'organisation de parcours pluri-professionnels autour du patient, ainsi que des actions territoriales de prévention. Elles ont également un rôle majeur dans la dynamisation et l’attractivité des territoires par l'accompagnement des professionnels de santé. Les praticiens de nos campagnes et autres zones péri-urbaines sauront apprécier ce double objectif !
Par ailleurs, c’est la voie conventionnelle qui a été choisie pour le développement de ces CPTS et qui permet le financement pérenne de ces structures et de leurs missions. Les sommes allouées seront dépendantes de la taille de la CPTS, autrement dit de la population concernée. Plus de moyens financiers, ce sont plus de nouvelles technologies au service du partage d’informations entre professionnels, plus de télémédecine, plus d’engagements dans le champ de la prévention.
Les objectifs des CDF sont clairs : ne pas laisser le champ libre aux centres de soins ou au secteur hospitalier dans la transformation de notre système de santé, et accompagner les chirurgiens-dentistes qui souhaiteront s’engager dans les CPTS, pour leur permettre d’identifier rapidement la valeur ajoutée de ces structures dans leur pratique quotidienne et leurs conditions d’exercice.
Pierre-Olivier DONNAT Secrétaire général