Si les chiffres officiels limitent l’inflation en France à 6,1 % sur les 12 derniers mois, l’indice des prix à la consommation dans la zone OCDE a dépassé les 10 % en juin dernier. Pour nous, petites entreprises de santé et citoyens de classe moyenne, les conséquences négatives sont doubles et se cumulent !
Nos dépenses professionnelles explosent littéralement. Il suffit de comparer les prix 2021 d’un catalogue d’équipements et de produits consommables avec celui de cette rentrée. Les augmentations vont de 15 % à 20 % en moyenne, avec des pics de 40 % pour certains matériaux !
Le coût des actes en médecine bucco-dentaire ne cesse donc de croître alors que les tarifs de plus de 60 % de nos actes sont bloqués et ne peuvent être modulés en fonction de leurs coûts réels.
Parallèlement, le coût de la vie n’en finit pas de grimper. Il affecte le chirurgien-dentiste comme citoyen mais diminue aussi la capacité contributive de ses patients à assumer leurs soins à honoraires libres.
Et pourtant ! Il faut consolider et amplifier l’accès aux soins bucco-dentaires que la Convention de 2018 a partiellement amélioré. Comment le faire sans augmenter significativement l’engagement financier de l’Assurance maladie ? Au-delà des ajustages à la hausse, prévus par les clauses conventionnelles d’indexation, une compensation des surcoûts dus à l’inflation est indispensable.
La réponse attendue doit permettre à notre profession de se projeter à nouveau dans le partenariat responsable de la santé bucco-dentaire des Français.
La réponse attendue doit permettre à notre profession de se projeter à nouveau dans le partenariat responsable de la santé bucco-dentaire des Français. Car le véritable défi de cette rentrée est de se projeter sur demain !
Là où les incertitudes s’accumulent, nourries de discours ambigus, parfois alarmistes, parfois culpabilisants. Une réponse positive, juste et justifiée de l’Assurance maladie n’éclaircira pas toute la perspective. Mais elle donnera aux professionnels un premier motif de confiance face à l’enlisement progressif, à bas bruit, d’un conflit qui va durer des années, avec des horizons gris et des conséquences économiques inéluctables.
Marc SABEK 1er Vice-président