Déjà en 2017, les CDF (CNSD à l’époque) avaient été déclarés par la direction générale du travail (DGT) comme représentant les trois quarts des praticiens. Le qualificatif de « premier syndicat employeur » est obtenu en respectant des mesures d’audiences qui ont été fixées par la loi du 20 août 2008, aujourd’hui complétées par les critères instaurés par la loi du 15 octobre 2018.
Effectué par la DGT, tous les quatre ans, ce calcul de la représentativité répond à un cadre juridique strict qui impose la fourniture de données extrêmement précises, validées par un commissaire aux comptes. Ainsi, les CDF ont notamment dû prouver qu’ils représentaient des chirurgiens-dentistes libéraux employant au moins 8 % des salariés de l’ensemble de ceux employés par des entreprises adhérentes à des organisations professionnelles.
De même, la Confédération a fourni, après enquête auprès de ses adhérents, le nombre d’entreprises de moins de onze salariés qu’elle représente et démontré qu’elle dispose d’une implantation territoriale équilibrée. Toutes ces mesures prises en compte, le grand calcul de la DGT a livré un résultat sans appel : les CDF affichent une représentativité culminant à 69,46 % contre 21,77% pour la FSDL et 8,77% pour l’Union dentaire…
Une parole de poids
Pour les CDF, dont la participation au dialogue social a toujours été considérée comme essentielle et indispensable, cette reconnaissance, basée sur des mesures objectives, prouvent combien son expertise est reconnue par ses adhérents. Elle donne surtout un poids à sa parole lorsque, face à des représentants d’organisations concurrentes comme la FSDL et l’UD, ou les représentants des salariés comme la CGT, FO ou l’UNSA, elle négocie et signe, si besoin, des accords. Cela peut être le cas notamment au sein de la CCPNI afin de négocier la convention collective des cabinets dentaires et de la CPNEFP pour l’organisation de la formation professionnelle des salariés. Cette mesure de la représentativité est donc loin d’être anodine. Elle confère autant de devoirs que d’obligations. Ce taux de près de 70 % permet aux CDF de s’opposer à des accords ou avenants signés par d’autres syndicats et de signer seuls des accords collectifs avec les représentants de salariés. Il impose donc une très grande responsabilité en matière de politique sociale aux représentants des CDF.
Doniphan Hammer, 1er VP souligne que ce résultat n’aurait jamais été atteint sans le travail et la ténacité de Lisiane Hervet, secrétaire générale adjointe, de Stéphanie Briatte, attachée de direction de la présidence, et de l’appui des présidents départementaux qui ont fait remonter au siège national les données indispensables pour la mesure de la représentativité des CDF. Il reflète également l’attractivité persistante de la Confédération qui maintient un fort taux de syndicalisation parmi les praticiens libéraux, chefs d’entreprise dentaire.