Claude Mouafo est un homme hyper organisé. « Quand je suis au cabinet, je suis à fond, et quand j’en sors, je passe complètement à autre chose. » Surtout, « toutes mes journées sont calées deux-trois semaines à l’avance », sourit-il. Tout en restant souple pour changer l’ordre de ses priorités si nécessaire. Conséquence : les « je n’ai pas le temps » ne figurent pas dans son vocabulaire. Son programme, après avoir répondu à nos questions pour préparer ce portrait ? « Je déjeune avec un confrère. L’après-midi, j’ai une réunion avec les membres du bureau des CDF 44. À 16 h 30, je récupère mes filles à l’école, on file à la piscine pour l’une. À 21 h après avoir dîné, mes filles sont couchées, j’appelle des amis pour prendre un verre… et à 23 h, je vais dormir ! » Un fonctionnement qui lui permet de jongler entre vie professionnelle, familiale, sociale… et syndicale, puisqu’il a, en mars, été élu président des CDF de Loire-Atlantique.
« Ils croyaient en moi »
Diplômé de la fac de Nantes en 2010, il n’a toutefois pas toujours tout programmé. « J’ai soutenu ma thèse et signé, seulement quelques heures après, l’achat de mon cabinet. » Le hasard s’en était mêlé : « Le praticien qui m’avait accueilli en stage actif partait prochainement en retraite et m’avait proposé de prendre sa suite. Je n’avais pas imaginé m’installer si tôt, mais je me suis dit “pourquoi pas !” ». Mais rester isolé ne l’intéressait pas. « Après la fac, j’avais encore tellement à apprendre sur le métier, sur l’exercice libéral… J’ai donc poussé la porte du syndicat. J’assistais aux réunions. Au bout de cinq-six ans, on m’a proposé d’assister aux réunions du bureau, puis de rejoindre l’équipe. Là encore, je me suis dit “pourquoi pas !”. Tout s’est fait très naturellement. D’autant que l’ambiance était très sympa. Puis est venu le jour où Dyna Boccara, la présidente, a eu envie de passer le relais. On m’a demandé si je souhaitais la remplacer. Ce n’était pas forcément mon objectif, mais je me suis dit que si mes pairs avaient pensé à moi, c’est qu’ils croyaient en moi. Je me suis donc présenté ! »
La force du collectif
À ses côtés, « une équipe dynamique ; on se complète bien ; on est tous overbookés, mais on se répartit les tâches ». La secrétaire du syndicat, en poste depuis 20 ans, est également d’une aide sans pareil. Et « le Dr Boccara est toujours là pour me conseiller si besoin ». Bref, il n’est « pas seul ». Ses projets ? « Apporter le plus de services possibles aux confrères - de l’information, des conseils, des formations… - pour qu’ils se sentent accompagnés, soutenus, défendus. Continuer, également, à organiser des moments conviviaux. C’est un “vrai plus” pour sortir de la routine du cabinet. »
Il réitèrera, également, les « speed-dating » entre praticiens et étudiants. Le dernier en date, organisé le 23 mars à 18 h 30 à la fac de Nantes, a réuni de nombreux étudiants et praticiens de Loire-Atlantique et des départements alentours. L’occasion, pour eux, de présenter leur cabinet… et pour les étudiants, de trouver un stage, un futur remplacement, une future collaboration… « Nous prévoyons d’en organiser en moyenne trois par an », détaille le Dr Mouafo. Les CDF 44 ont également lancé un groupe WhatsApp pour qu’étudiants et praticiens puissent, à l’avenir, continuer à échanger. « Ces initiatives marchent plutôt bien. Et elles marcheront encore mieux les années à venir ! », garantit-il.