Selon Fortune Business Insights, le marché des alignements dentaires invisibles était de 2,85 milliards de dollars US en 2021 et devrait franchir la barre des 10,8 milliards en 2028. Un secteur particulièrement dynamique, on le comprend bien, y compris dans l’Hexagone. « Il existe beaucoup de nouveaux acteurs sur le marché français aujourd’hui », reconnaît Philippe Véran, PDG de l’entreprise Biotech dental. Mais ce raz-de-marée n’est pas sans poser de très sérieuses questions, d’autant que certains fabricants et sites internet se sont lancés dans la vente directe aux patients... 
Alerte sur la vente directe
« On insiste bien, en tant que spécialistes qualifiés en orthodontie ou chirurgiens-dentistes, que ces traitements doivent faire l’objet d’un diagnostic et d’un suivi par un professionnel de santé », martèle Séverine Séverin, secrétaire générale du Syndicat français des spécialistes en orthodontie (SFSO). Frédéric Haïm, président du groupe ODF des chirurgiens-dentistes de France, confirme : « Déplacer une dent, c’est un traitement orthodontique, ce n’est en aucun cas un acte anodin (…). Il peut y avoir et il y a déjà eu des catastrophes… » Parmi lesquelles, en l’absence de suivi, des pathologies parodontales ou carieuses, des douleurs... « Si les autorités de tutelle faisaient correctement leur travail, je pense qu’elles interdiraient ces aligneurs en vente directe, avant la prochaine catastrophe sanitaire », insiste-t-il dans le prochain épisode de Panoramique, le podcast des CDF.
Laure Chauveau
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