11 juin 2020
Plus rien ne sera comme avant ! Je ne sais si cet adage se vérifiera, mais il est certain que cette crise sanitaire, qui a fait près de 30 000 morts en France, aura un impact économique sans précédent.

Michel BergougnouxLa chute de l’économie fera beaucoup plus de mal que le Covid-19 !

Aujourd’hui, tous les voyants sont au rouge :• la dette publique atteindra d’ici à la fin de l’année près de 120 %  du PIB,  soit 2 800 milliards d’euros, qu’il faudra bien un jour rembourser ;

• le chômage des salariés explose (plus d’un million de personnes sans emploi, un salarié sur deux au chômage partiel pendant le confinement) et des jeunes à la recherche d’un emploi de plus enplus incertain ;

• des faillites par milliers dans tous les secteurs attendues dès la rentrée de septembre ;

• la Bourse qui s’effondre avec un CAC qui a perdu jusqu’à 40 % en quelques jours au début de la crise, pour se stabiliser aujourd’hui à 5000 points (soit une baisse de près de 20 %). Les aides de toutes sortes ainsi que les reports de charge fleurissent à tout-va et les Français épargnent!C’est le seul voyant au vert actuellement alors que l’économie a besoin d’être relancée. Les Français qui commençaient à s’orienter vers des placements plus risqués pour trouver une certaine rentabilité ont retrouvé le chemin du livret A et du LDD avec des dépôts en avril de 7,5 milliards (3 fois plus qu’en avril 2019 !)

Dans ce contexte morose, les chirurgiens-dentistes, inquiets, sont très attachés à assurer la pérennisation de leur exercice et de leur structure.

Pendant cette période difficile, Les CDF et son président n’ont eu de cesse d’obtenir des aides, des reports de charge, des adaptations. Nous avons obtenu une aide défiscalisée de la CARCDSF de 4 500 €, des indemnisations de plusieurs milliers d’euros de la CPAM, des reports de charges Urssaf,retraites, bancaires et assurancielles afin de préserver notre trésorerie et un revenu pour appréhender ces moments difficiles...

Aujourd’hui, le combat syndical continue. Le principe de l’adaptation de la Convention à cette pandémie a déjà été obtenu. Elle est discutée depuis le vendredi 12 juin par le président confédéral en CPN, pour faire face à toutes les nouvelles obligations qui nous sont imposées et à la perte de rentabilité qu’elles engendrent...La sécurité a un coût et l’État doit participer à cet effort pour préserver la santé des patients et des soignants. Tout ce que les CDF auront tenté d’obtenir permettra aux chirurgiens-dentistes, au moment de la rentrée, de répondre présent auprès :

- des patients en déficit de soins ;

- de notre personnel pour éviter d’accentuer cette casse sociale ;

- de nos créanciers Urssaf, Carcdsf, impôts, en régularisant les reports de charges...

La rentrée de septembre sera sans doute difficile pour les imprévoyants, mais l’équipe confédérale répondra elle présent pour « défendre les intérêts moraux et matériels de la profession ».

 

Michel Bergougnoux Vice-président