Dijon, terre de Congrès

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24 mai 2022
Il n’y a pas que la présidence de la République et la représentation nationale à l’Assemblée qui font l’objet de consultations démocratiques.

Tous les quatre ans, les délégués départementaux des CDF (*) se retrouvent en Congrès pour élire une nouvelle équipe en charge de suivre les orientations et d’appliquer les motions et directives décidées au sein des 3 pôles, qui sont votées en séances plénières.

Deux candidats, deux visions s’affronteront lors de cet évènement. Cette saine rivalité est une richesse et le gage de débats passionnés, garants du respect de toutes les sensibilités selon un processus démocratique à l’issu duquel le fait majoritaire s’imposera.

Pour la Confédération, ce moment est fondamental car, tout en conservant ses principes et ses valeurs fondatrices, ce temps d’échanges et même d’affrontements, permet d’ajuster la politique face aux défis qu’il faudra relever et aux nouvelles difficultés qu’il faudra affronter, ainsi qu’aux enjeux auxquels il faudra répondre… Cela porte un nom : l’adaptation permanente.

Car notre monde change vite, très vite, parfois trop vite. Ce qui était vrai hier, ne le sera pas forcément demain. Qui pouvait imaginer il y a 4 ans, que nous serions confrontés à la crise sanitaire qui a si lourdement impacté et remis tant de choses en question dans nos sociétés ? Cet avenir incertain suppose d’incessants ajustements. La Convention par exemple… Signée antérieurement à la pandémie, elle ne pouvait prévoir les contraintes sanitaires qui en ont découlé. La prochaine qui sera négociée en 2023, devra tenir compte de cette situation et corriger les imperfections de l’actuelle.

La démographie, les modes de rémunérations, la concurrence avec les centres de santé, la délégation de tâches, sans parler des mesures fiscales et sociales et de la nouvelle façon de « concerter » du futur gouvernement Macron 2, dont le flou programmatique ne cesse d’interpeler, sont autant de sujets et de préoccupations qui auront inévitablement des répercussions sur l’exercice libéral des praticiens. Nous aurons à les traiter.

Le Bureau confédéral élu à Dijon, j’en suis intimement convaincu, relèvera tous les défis

Dans quelques jours, je rendrai les clés de notre maison des CDF que j’ai eu l’honneur de diriger pendant 4 ans. Je remercie du fond du coeur celles et ceux qui m’ont accompagné, pour le travail accompli et la confiance qu’ils m’ont témoignée. Nous n’avons sans doute pas tout réussi, mais nul ne peut douter de l’engagement et de la sincérité qui ont guidé nos actions. Nous n’avons eu de cesse, durant ces années, d’essayer d’améliorer le quotidien des praticiens au service de leurs patients. J’espère y avoir contribué.

Au soir de mon mandat, c’est très sincèrement que je souhaite à mes successeurs toute la réussite possible face aux tempêtes qui ne manqueront pas de surgir. Le Bureau confédéral élu à Dijon, j’en suis intimement convaincu, relèvera tous les défis et je lui dis : bon vent !

Bon vent pour la profession et pour les chirurgiens-dentistes.

Et, bien sûr, bon vent pour notre syndicat « Les CDF » !

Thierry Soulié Président

 

(*) Suite aux modifications des statuts de la CNSD, les mandats sont passés de 3 à 4 ans renouvelables une fois.