C’était une mesure inscrite dans la convention 2018, discutée en groupe travail depuis plusieurs mois avec les partenaires conventionnels, qui devrait permettre aux chirurgiens-dentistes de bénéficier, comme les médecins, de la télémédecine bucco-dentaire.
Les CDF sont favorables au développement de ces techniques numériques qui permettent de soulager les patients à distance. Mais ils conditionnent l’utilisation de cet outil à la mise en place de mesures financièrement acceptables (valeur et nombre d’actes de téléconsultations possibles), et protectrices, afin de limiter le développement des plateformes de téléconsultation ou d’orientation de patients.
En effet, des dangers similaires ont été observés dans des pays voisins tels que la réalisation de traitements orthodontiques sans avis du professionnel de santé, ou encore le compérage via des plateformes assurantielles.
Ils ont été entendus puisque l’activité de téléconsultation ne devra pas être exclusive ni délocalisée, mais sera rattachée au territoire du patient.
Par ailleurs, la télé-expertise a également été discutée. Elle devrait permettre à des praticiens d’accéder à des avis d’experts, notamment dans le cadre des pathologies rares.
« Les CDF ont fait des propositions pour faire aboutir ce dossier et veiller à ne pas transformer cet outil de santé publique en aubaine pour les plateformes peu scrupuleuses qui n’hésiteraient pas à sélectionner voire détourner les patients à des fins lucratives et peu avouables », précise Thierry Soulié, Président des CDF.