Le séparateur d'amalgame

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4 novembre 2018
Dans le cadre du respect de l'environnement, le chirurgien-dentiste a l'obligation d'être équipé d'un séparateur d'amalgame répondant aux exigences de l'arrêté du 30 mars 1998

Le séparateur d'amalgame doit retenir au moins 95 % en poids, de l'amalgame contenu dans les eaux usées.

  • L'installation doit être faite selon la norme NF/EN/ISO 11143. La CNSD recommande de demander à l'installateur, une fois le séparateur installé et mis en fonction, une fiche ou un certificat confirmant que cette installation a été faite conformément à la norme NF/EN/ISO 11143 et plus précisément aux paragraphes 7.2 et 11, qui énumèrent les instructions d'installation, d'utilisation, de maintenance et d'entretien.
  • L'adjonction du séparateur sur l'unit ne doit pas altérer le fonctionnement de l'équipement.

L'amortissement dégressif du séparateur d'amalgame est possible. La collecte et le transport d'amalgame sont réglementés (classe 8 « mercure »).

Sauf exception, les déchets d'amalgames collectés au cabinet dentaire ne peuvent pas être apportés directement dans une unité de traitement/valorisation. Le recours à une plate-forme de transit regroupement est une nécessité.

Le praticien, responsable de l'élimination de ses déchets, doit s'assurer que le prestataire suit bien la réglementation en vigueur. Les déchets d'amalgame sont des déchets à risque chimico-toxiques. Le risque toxique mercuriel prévalant sur le risque infectieux, les dents extraites porteuses d'amalgames doivent être éliminées dans la filière des déchets d'amalgame.

Amalgame et risque sanitaire ?

La polémique qui entoure l'utilisation de l'amalgame dentaire depuis plusieurs années, pour les risques environnementaux liés à la présence du mercure, ainsi que sur l'usage des matériaux alternatifs, a été tranchée par la Commission européenne.

Celle-ci a rendu public, en 2008, les avis de ses deux comités scientifiques : le Scenihr (Comité scientifique sur les risques sanitaires émergents et nouveaux) et le Scher (Comité scientifique sur la santé et les risques environnementaux).

Tous deux concluent, chacun dans son domaine de compétence, à l'efficacité et à la sécurité des amalgames dentaires.

Cette reconnaissance de l'amalgame dentaire, consolidé dans nos choix thérapeutiques et économiques, est donc un franc succès dont le mérite est revenu en partie à l'expertise de la CNSD au sein du Conseil européen des chirurgiens-dentistes (CED), ainsi qu'à l'avis éclairé du professeur Michel Goldberg, expert français auprès du Scenihr. + d'infos