Le projet est inédit dans l’Hexagone… et dans le monde. Montpellier s’est en effet donné pour mission de devenir une « capitale de la santé orale ». « Depuis plusieurs années déjà, la ville mène un certain nombre d’actions en ce domaine, avec différents partenaires », explique le Dr Nicolas Giraudeau, chirurgien-dentiste et MCU-PH au sein du CHU et de l’Université de Montpellier. Les étudiants de la faculté d’odontologie participent à de nombreuses actions de promotion de la santé orale en partenariat avec le Secours populaire français, par exemple. De plus, grâce à l’opération « J’agis pour ma santé » menée dans les écoles, plus de 3 000 enfants du CP au CM2 ont été sensibilisés sur la nutrition, l’activité physique et l’hygiène bucco-dentaire. « Plus de cinq cents dépistages bucco-dentaires sont également réalisés chaque année dans les Ehpad ainsi que des ateliers de prévention dans les clubs d’âge d’or », précise Caroline Navarre, adjointe à la prévention santé à la mairie de Montpellier.
Déploiement d’un programme de l’OMS
« Il y a un an, j’ai été amené à travailler quelques mois au sein de l’OMS, poursuit le Dr Giraudeau qui est à l’origine du dispositif de télémédecine bucco-dentaire e-Dent mené dans la région. Cela m’a permis de comprendre leur méthodologie et leurs programmes de santé publique en cours, dont celui relatif à la prévention de santé orale, baptisé « mOralHealth ». J’ai parlé de ce programme à Caroline Navarre. Nous avons vu là l’opportunité de l’expérimenter et de donner une dynamique nouvelle aux actions menées localement ».
« Fédérer le plus grand nombre de professions de santé »
C’est là tout l’enjeu de la convention “Montpellier Capitale Santé Orale”, que la Ville a signée en septembre dernier avec le CCAS, le CHU et l’Université. « Montpellier est ainsi le premier territoire à mettre en oeuvre ce programme innovant de l’OMS, se félicite l’adjointe au maire. Il permettra à tous les citoyens de la Ville, mais en priorité aux publics les plus fragiles, d’améliorer leur santé orale. » Elle insiste d’ailleurs sur la notion de santé « orale » plutôt que « bucco-dentaire », afin de fédérer le plus grand nombre de professions de santé (chirurgiens-dentistes, médecins, orthophonistes, masseurs-kinésithérapeutes, ergothérapeutes, infirmiers, aides-soignants…) et de mener des « actions communes ».