Réforme des retraites : Priorité au dialogue

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2 décembre 2019
Alors que les appels à manifester le 5 décembre prochain se multiplient, Les Chirurgiens-dentistes de France (Les CDF), bien qu’opposés à la réforme des retraites, ne peuvent pas s’associer à cette journée de mobilisation et rappellent leur position.

Réforme des retraites : Priorité au dialogue

Depuis 18 mois, le Gouvernement n'a cessé d'alterner les déclarations inquiétantes et les « rencontres de concertation ». Nous avons participé à toutes ces réunions avec le Haut-Commissaire, mais nos demandes légitimes de clarification du projet gouvernemental sont restées sans réponses, sinon des formulations évasives.

À chacun de ces rendez-vous, Les CDF ont fait valoir les souhaits et les inquiétudes partagés par la profession, comme c’est le cas de tous les Français. Les CDF n'appellent cependant pas à la grève et demandent au Gouvernement de prendre ses responsabilités pour éviter au pays un blocage durable.

Les CDF continuent à privilégier le dialogue social et rappellent que les chirurgiens-dentistes, comme tous les libéraux, ont des caisses autonomes et qu’ils n'ont jamais eu de régimes spéciaux. Leur retraite n'a jamais coûté un centime au contribuable, ce qui ne les empêche pas de contribuer à la solidarité nationale, dans le cadre de la compensation inter-régimes.

Le régime universel de retraite va donc détruire un système qui fonctionne, en prétendant aller vers « l'égalité ». Mais l'uniformité n'a jamais été l'égalité.

S'il est vraiment démontré que l'intérêt supérieur du Pays est d'installer un Régime Universel, ce dernier devra être limité à une assiette d'un PASS, laissant à chaque profession le soin d'organiser la retraite complémentaire suivant ses spécificités : de carrière, de pénibilité, de durée de la formation initiale, de complément-vieillesse pour les praticiens conventionnés avec l'assurance maladie, etc.

Avec l'ensemble des professions libérales, nous laissons au dialogue toutes les chances d'aboutir lors des rencontres des 10 décembre 2019 et 14 janvier 2020. Nous y ferons valoir, à nouveau, l'intérêt public de ne pas détruire ce qui fonctionne depuis 70 ans, sans la moindre contrainte budgétaire pour l'État.

Si le dialogue responsable et argumenté est rejeté au nom d'un dogmatisme « universaliste », Les CDF n'auront plus d’autre choix que celui d'une action collective de grande envergure.