L’entrée en vigueur de la nouvelle Convention est forcément le fait le plus marquant, avec la revalorisation des soins conservateurs et l’amélioration de la prise en charge de plusieurs actes ainsi que l’encadrement tarifaire de certains actes prothétiques. Beaucoup souhaitaient le rééquilibrage, mais personne n’avait osé l’entreprendre.
La Convention, c’est également un précieux travail d’accompagnement avec des réunions régionales et locales, la conception de visuels et d’outils papier ou numériques, sans oublier le MOOC accessible à tous afin que ce changement se passe le mieux possible.
Il ne faut pas non plus oublier le « marathon » conventionnel qui a suivi, avec les 9 groupes de travail qui ont abouti à la signature de deux avenants. Ces derniers ne sont pas une fin en soi, puisque beaucoup de travail reste à réaliser et que sur certains points, le consensus est encore loin d’être trouvé.
Mais il n’y a pas eu que la Convention ! Bien d’autres sujets ont bénéficié tout autant de notre attention. C’est le cas :
• du réglementaire et du fiscal, avec l’envoi de documents permettant d’aborder sereinement la recrudescence des contrôles de la DGCCRF dans les cabinets ou les fiches d’accompagnement du passage au prélèvement à la source, répondant de façon concrète aux interrogations des praticiens.
• du domaine social, où à peine après avoir signé des accords portant sur les salaires, la simplification et les formalités d’inscription des assistants dentaires avec les partenaires sociaux, nous avons porté nos réflexions vers la modernisation de notre convention collective pour répondre au rapprochement des branches professionnelles voulu par le gouvernement.
• de la retraite, que les CDF n’ont cessé de mettre sur le devant de la scène lors des discussions, tant en monocatégoriel qu’en « interpro », afin de faire reconnaître nos spécificités.
Les CDF mettent la retraite sur le devant de la scène afin de faire reconnaître nos spécificités
• de l’interprofessionnalité qui est restée au cœur de nos préoccupations pour investir les CPTS (Communautés Professionnelles Territoriales de Santé) et la signature de l’ACI (Accord Cadre Interprofessionel), qui inscrit définitivement la médecine bucco-dentaire dans la coordination avec les autres professionnels de santé.
• de l’Europe, où nous portons sans relâche la voix de la France, lors de la rédaction de résolutions telles que celle sur le développement de la politique de prévention, ou notre soutien à la rédaction du livre blanc « Prevention is better than cure ». De même y avons-nous réitéré notre refus de la marchandisation de la santé, et réaffirmé nos exigences d’une formation initiale de qualité qui doit correspondre à notre politique et aux besoins de santé.
Ce dernier combat, nous le menons également en France, au plus haut niveau de l’État, dans le cadre de la réforme du 3e cycle, en concertation avec les universitaires, les étudiants et le conseil de l’Ordre. Nous utiliserons également notre position au sein du Conseil national professionnel pour influer dans le processus de recertification qui se dessine et sur la formation continue que nous voulons libre, adaptée et accessible.
Toutes ces réflexions, tout ce travail, toutes ces actions, nous les retrouverons dès la rentrée sans jamais qu’ils aient quitté nos esprits.
Cela dit, bonnes vacances à toutes et tous.
Doniphan Hammer
1er vice-président