Québec : 1 habitant sur 4 renonce aux soins dentaires

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15 février 2018
Au Québec, le coût des soins dentaires est un enjeu préoccupant pour un grand nombre de ménages. La dernière étude de l’IRIS (Institut de recherche et d’informations socio-économiques) parue en février est éloquente :

Au Québec, le coût des soins dentaires est un enjeu préoccupant pour un grand nombre de ménages. La dernière étude de l’IRIS (Institut de recherche et d’informations socio-économiques) parue en février est éloquente :

Avec un coût de 529 dollars en moyenne par ménage, les soins bucco-dentaires ont augmenté de 19,1 % entre 2010 et 2016, faisant du Québec la province où cette catégorie de dépenses est la plus élevée au Canada. La proportion des adultes qui n’ont pas reçu de soins dentaires ou d’examens dentaires au cours des 12 derniers mois en raison du coût atteint 27 % au Québec. En 2013, 21 % des Canadiennes ont dit s’être privés de soins bucco-dentaires pour des motifs économiques, contre 29 % en 2016. Il s’agit donc d’une hausse de 8 points de pourcentage. Au Québec, durant la même période, cette proportion est passée de 15 à 27 %, soit une hausse de 12 points.
 
« Le fait que les soins dentaires soient inaccessibles à plus d’un adulte sur quatre est un important problème de santé publique », reconnaît Philippe Hurteau, auteur de l’étude, qui se demande pourquoi la santé dentaire est exclue du régime public de soins de santé.
 
Interviewé par le journal Le Devoir le 9 février, Philippe Hurteau évoque différentes solutions pour faire baisser les coûts des consultations, en « mettant en place des cliniques d’hygiénistes dentaires qui recommanderaient les patients à un dentiste lorsqu’elles repéreraient un problème ».
 
La présidente de l’Ordre des hygiénistes dentaires (OHDQ), Diane Duval, n’en attendait pas mieux. Dans un communiqué publié le 12 février, elle estime en effet que cette étude de l’IRIS, faisant suite à une étude que l’Ordre des hygiénistes avait fait paraître en 2015, arrive aux mêmes conclusions : « une prestation complémentaire de soins préventifs et en hygiène dentaire, directement à la population, sans intermédiaire, par les hygiénistes dentaires est nécessaire plus que jamais au Québec ».
 
La problématique ne date pas d’hier. Interviewé il y a plusieurs mois sur le sujet dans le Journal de Québec, le président de l’Association des chirurgiens-dentistes du Québec (ACDQ), Serge Langlois, rappelait que les soins dentaires représentaient un coût important, et que « le gouvernement a fait le choix politique de ne pas les rembourser ». Il a réitéré ces explications dans tous les medias québécois ces derniers jours.
 
Un choix incompréhensible que nous déplorons aussi en France.