13 avril 2021
Les élections URPS ont rendu leur verdict ; les CDF consolident leur seconde place en remportant 8 régions sur 17, dont certaines à la majorité absolue avec une progression significative sur l’ensemble du territoire. Ce résultat est positif et encourageant. Je tiens à remercier chaleureusement toutes celles et ceux qui nous ont fait confiance, les sortants pour le travail accompli ainsi que les nouveaux élus pour leur engagement au service de la profession.

Ce scrutin est révélateur à plus d’un titre.

Bien que les chirurgiens-dentistes soient, parmi les libéraux de santé, ceux qui ont le plus voté, le fait que plus d’un praticien sur deux s’est abstenu et que la participation est en baisse constante depuis 10 ans a de quoi interpeller.

Dans un climat extrêmement tendu, et malgré une campagne qui leur promettait une « déculottée », la progression des CDF démontre que nous demeurons une force syndicale majeure de la profession sur laquelle il faut compter.

En effet, après une perte d’audience entre 2010 et 2015, le fait de progresser de 4 points (41,44 %) dans un contexte particulièrement défavorable, est la preuve d’un regain d’attractivité qui est confirmé par une augmentation constante du nombre d’adhésions de jeunes porteurs d’avenir et garants de la pérennité indispensable pour une défense efficace de la profession.

Quatre syndicats étaient en compétition. Nous sommes deux à avoir franchi le « cut » des 10 % pour être représentatifs et en mesure de négocier des conventions avec l’Assurance maladie. Il est trop tôt pour tirer des conclusions définitives, mais il en résulte que notre profession, à l’identique de ce qui se passe dans la société, se trouve scindée entre deux courants qui se résument à être « pour ou contre ».

L’avenir dira si cette bipolarité, certes réductrice, profitera à la profession. Car, sous prétexte de définir une représentativité, nos gouvernants, en mettant en place ces élections, ont réussi à inoculer le virus de luttes intestines au sein des professions. Sous couvert de diversité et de pluralité, ce climat de division constitue une authentique entreprise de démolition. Avec, au final, des fragmentations et à terme la disparition de certains courants.

C’est ainsi que, au mieux, sans s’en rendre compte, ou au pire, en étant conscients, au nom de la reconnaissance, certains tombent dans le panneau d’une stratégie gouvernementale visant la perte d’influence syndicale et l’affaiblissement des professions. C’est vrai dans notre domaine, comme ailleurs.

Alors, remercions chaleureusement les consoeurs et les confrères qui nous ont apporté leurs suffrages.

Ils portent la certitude que les CDF oeuvrent et continueront à le faire pour l’ensemble des praticiens, et que notre moteur n’est pas de lutter contre un syndicat concurrent, mais de défendre les intérêts de notre profession.

Thierry Soulié président

 

Voir les résultats des élections (CDF1931-1932 du 8-15 avril 2021)